Les Maladies

L’Aspergillose et la tuberculose : Maladie à champignons de l’oreille, des sinus, des poumons ou de la peau chez l’homme. Elle est causée par Aspergillus fumigatus, maladie commune chez les pigeons est rarement transmise-de l’oiseau à l’homme.

L’aspergillose est due à un champignon microscopique de la famille des Ascomycètes, ordre des plestascales, famille des aspergillacées, genre aspergillus, espèce aspergillus fumigatus. Ce champignon produit des filaments de 3 à 15 µm. Les spores d’aspergillus se trouvent sur les graines de vesces, de millet, de céréales, sur les fourrages, les feuilles mortes… ainsi que dans la chambre à air des oeufs. L’humidité favorise son développement et sa reproduction.
L’aspergillus attaque les poumons : les sacs aériens prennent une teinte verdâtre foncée, les poumons sont blanc grisâtre et compacts ou présentent des îlots de nécrose. L’aspergillus forme des « truffes » qui bloquent les vaisseaux bronchiques et provoquent des crachements de sang.
Elle peut se transmettre du pigeon à l’homme et réciproquement. Ce n’est pas une maladie spécifique du pigeon.

La tuberculose est due au bacille tuberculeux qui appartient, comme le bacille de la lèpre, le bacille tuberculeux bovin, le bacille de Koch et les nombreux bacilles dits atypiques, au genre des mycobactéries (classe des actinomycétales).
C’est souvent une maladie pulmonaire. La forme la plus typique des lésions est le tubercule (à l’origine du nom de la maladie). Les « noyaux » des tubercules se transforment souvent en abcès et se vident en laissant une caverne. Peu à peu, les poumons perdent leurs capacités oxygénatrices.

La tuberculose est une maladie infectieuse, contagieuse, commune à l‘homme et à de nombreuses
espèces animales. La tuberculose aviaire est devenue rare en élevage industriel, se limitant surtout
aux élevages fermiers. Par contre, elle pose un problème de Santé Publique en raison de la possible
transmission de la maladie de l’oiseau à l’homme.

L’agent de la maladie et son pouvoir pathogène :

La tuberculose aviaire est généralement due à Mycobacterium avium, souche aviaire proprement
dite. Elle peut être causée exceptionnellement, par la souche humaine M. tuberculosis en particulier
chez les psittacidés, ou par la souche bovine M. bovis.
Les mycobactéries sont des bactéries Gram positif (la coloration prend difficilement), bacille immobile
non capsulé et non sporulé. Elles ont une propriété d’acido-résistance, mise en évidence par la
coloration Ziehl-Nielsen.
Les mycobactéries sont sensibles à la chaleur, à la lumière et à la dessication. Elles résistent aux
détergents et aux acides, mais sont sensibles à l’alcool, à l’iode, au formol et aux hypochlorites. Elles
sont aussi résistantes à de nombreux antibiotiques usuels. Elles peuvent résister plusieurs années
dans le sol.
Le pouvoir pathogène de M. avium est variable selon l’hôte, et est dû à la faculté de multiplication du
bacille et son aptitude à libérer des facteurs de virulence.
L’infection d’un animal résulte d’une conjonction entre une souche assez pathogène, une dose
minimale infectante, et des contacts répétés. Ces réinfections périodiques aggravent le processus
tuberculeux. Tout d’abord, le bacille se multiplie en son point d’entrée, sans lésion ou trouble ; c’est la
tuberculose occulte ou latente. Puis, si la dose infectante est suffisante et le terrain propice, se
développe la tuberculose apparente : un chancre d’inoculation se forme, correspondant à la lésion
de primo-infection. Enfin, dans certains cas, il y a aggravation par dissémination des bacilles contenus
dans les lymphocytes et les phagocytes, entrainant les localisations diverses des lésions.
Chez les oiseaux, cette généralisation aboutit à la tuberculose miliaire

La tuberculose aviaire est causée par Mycobactérium tuberculosis var. avian. Elle est peu commune chez le pigeon et très rare chez l’homme. Maladie commune chez l’homme due à une bactérie empoisonnant la nourriture, Salmonella typhimurium a été trouvée dans 2 des fèces de pigeon.

Affection commune chez l’oiseau, mais qui apparaît moins fréquemment chez l’homme ; elle est causée par le champignon ubiquitaire et habituellement saprophyte Aspergillus, spécialement Aspergillus fumigatus.

Dans la plupart des cas, l’aspergillose humaine survient primitivement dans l’oreille externe et y reste limitée (otomycose) ; l’Aspergillus peut rarement produire une maduromycose (résultant d’une implantation sous-cutanée). La forme la plus sévère de l’aspergillose est une atteinte bronchopulmonaire primitive, qui ressemble cliniquement à la tuberculose avec laquelle on la confond parfois ; les signes caractéristiques comprennent la fièvre, une forte toux et des crachats purulents parfois teintés de sang et de taches faites de mycélium (matériel fongique) blanc ou brunâtre.

Ce type d’affection a été classé comme maladie professionnelle chez les gaveurs de pigeons et de pigeonneaux.

Les symptômes

Les symptômes sont communs aux deux maladies : amaigrissement, manque d’appétit, faiblesse générale, respiration rapide et difficile, diarrhée blanchâtre. Les lésions ne peuvent se différencier qu’à l’autopsie. Le diagnostic peut s’établir sur des cultures de germes responsables et par réaction à une cuti (tuberculine).

Le(s) traitement(s)
Pour l’aspergillose :Supprimez les sucres (glucose) dans l’alimentation. Ne donner que des graines saines. Asséchez le sol et aérez le pigeonnier au maximum.
Le diagnostic est difficile et doit être confirmé par des cultures en laboratoire. Consultez un vétérinaire qui prescrira certainement de l’amphotéricine B ou de la pimaricine qui est active et bien tolérée.
Pour la tuberculose :Maintenez une hygiène stricte du pigeonnier. Consultez un vétérinaire qui établira un diagnostic précis et envisagera peut-être une étude plus approfondie.
On doit toujours donner simultanément au moins deux antibiotiques, jamais un seul si puissant soit-il, pour ne pas favoriser l’apparition de souches résistantes (acide paramino-salicylique, streptomycine, isoniazide, néomycine, pyrazinamide, éthambutol, rifampicine).
Au bilan :Le pigeon peut guérir, mais il est inapte aux concours car les lésions des poumons sont irréversibles. Si c’est un très bon producteur, vous pouvez essayer de le sauver avec les conseils d’un vétérinaire, sinon…

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